Boussagues l’histoire contemporaine

Boussagues commune :

Boussagues, malgré son déclin, fut érigée en commune à la Révolution. En 1791, la baronnie/commune perdit plusieurs villages qui se développaient vite depuis 1770 grâce à l’exploitation des mines de Camplong et Graissessac. La moitié de sa population s’affranchît ainsi de la tutelle de Boussagues. Mais la grande étendue restante de la commune et la difficulté pour les conseillers de se rendre à Boussagues poussa plusieurs autres villages à faire sécession, à commencer par St Martin d’Orb en 1844. Plusieurs hameaux ensuite demandèrent carrément le déménagement du siège de la commune. Seuls les habitants de Boussagues, bien sûr, et de Clairac résistaient, mais le maire déclara infondés leurs arguments. Aussi, le 6 novembre 1881, un conseil extraordinaire se déclarait favorable au transfert du chef-lieu à la Tour (plus accessible par tous) et insistait sur le fait que si l’intégralité du transfert ne pouvait être faite, alors deux communes devraient être décidées ! Le 14 janvier suivant, un décret présidentiel ordonna le transfert. Les habitants de Boussagues en nourrirent une certaine amertume. Une légende veut que les archives de la commune furent transférées de Boussagues à La Tour une dimanche après-midi pendant les vêpres….

En 1903, à nouveau le conseil municipal, puis le Conseil Général du département de l’Hérault, votèrent à l’unanimité le rétablissement de Boussagues comme siège de commune  ayant pour hameau Clairac. L’administration française ne donna pas suite à ces décisions….

Aujourd’hui, Boussagues, avec 80 habitants, est un des 12 hameaux paisibles dans la commune de La Tour sur Orb qui en compte 1300 environ.

 

Faits divers: Le fantôme de Toulouse-Lautrec a-t-il bien apparu à Soeur Delphine?

 Le peintre Henri de TOULOUSE LAUTREC MONFA, célèbre peintre du Moulin Rouge à la fin du XIXème siècle, avait reçu en héritage de sa marraine  Armandine de Sénégra, le manoir dit Maison du Bailli, édifice remarquable du village avec sa tour ronde.

La mère du peintre entretenait dans ce manoir une petite congrégation de religieuses, chargées de faire l’école aux enfants du pays et aussi de prier pour l’âme de son fils, à la vie parisienne un peu dissolue…  Le peintre disparut en 1901, mais les sœurs restèrent dans le manoir jusqu’à leur mort, entretenues par la mère du peintre. La dernière, Sœur Delphine, eut plusieurs fois en 1914 l’apparition (ou la visite) d’un homme lui faisant le signe de la soif. Après plusieurs refus, cet homme tordit de rage le balancier de la pendule de la chambre, enfonça le cadran et s’en fut. Le récit et la description de cet homme qu’elle fit au curé du village et à la propriétaire du manoir, rappela étrangement la tenue et l’allure physique caractéristique du peintre qu’elle n’avait pourtant jamais vu ! Le curé du village confirma l’histoire à la famille après avoir confessé Soeur Delphine en rajoutant qu’il avait eu grande difficulté à redresser le balancier et que ce ne pouvait être la force normale de la soeur que de le tordre ainsi ! Il fut, en retour, chargé de nouvelles prières pour l’âme du peintre.

Des années passèrent, la maison fermée…Une chambre de nonne au premier étage rappelle cette histoire extraordinaire.